Final Fantasy IV Review (Tleilaxi0)
Final Fantasy IV, ou II quand il est sorti en Amérique du Nord en 1991, est spécial pour moi. C'est le premier Final Fantasy (et RPG) auquel j'ai joué quand j'étais enfant, avec mes frères et sœurs. Il faut comprendre le contexte.
À l'époque, notre famille ne possédait pas de SNES, et seulement une télévision qui semblerait de nos jours de taille ridicule (elle ne devait pas faire plus de 30 cm). Occasionnellement, une fois par 3 mois peut-être, nos parents nous louaient un SNES au club vidéo pendant une fin de semaine, avec un (ou deux, dépendant des spéciaux) jeu de notre choix. La boîte de FF IV avait attiré notre œil une de ces fois et nous avions donc jeté notre dévolu dessus.
À notre âge, nous qui n'avions expérimenté que les Mario Bros et Mario World de ce monde, nous sommes tombés en bas de notre chaise. Une histoire! Riche qui plus est, avec des gentils (Rosa), des méchants (le baron et Golbez), des personnages ambigus (Cecil, au début du moins, et Kain), de l'amour, des trahisons, des sacrifices, des combats épiques, de la magie, etc.
Évidemment nous avons été incapables de le terminer la première fois. Ni la 2e, 3e, 10e, etc., car lorsque nous nous relouions la cassette, celle-ci avait évidemment été louée par d'autres personnes entre-temps, qui avaient écrasé notre sauvegarde par la leur. Et il n'était pas question que nous utilisions la sauvegarde de quelqu'un d'autre.
Mais un jour, armés d'un petit budget durement acquis, du long congé de l'été et d'arguments qui finirent par convaincre nos parents de le louer plus qu'une fin de semaine, nous avons réussi à nous rendre plus loin que jamais auparavant, jusqu'à un combat contre les 4 élémentaux (je ne pense pas vendre de punch ici). Et nous nous sommes fait battre. Encore et encore. Et encore.
Nous étions découragés.
Les parents et mes frères et sœurs sont alors allés faire quelques commissions, ce qui impliquait habituellement une sortie de quelques heures. J'ai décidé de rester chez nous. Pendant qu'ils étaient partis, j'ai réattaqué le combat, l'analysant, le décortiquant, explorant les réglages qui pourraient m'aider, etc. Et j'ai réussi.
J'ai battu le combat impossible.
Quand mes frères et sœurs sont revenus, j'étais le héro, et nous avons complété ensemble le reste du jeu la journée même, nous apportant cette sensation unique qu'est de voir apparaître le générique d'un Final Fantasy avec sa musique.
À partir de ce moment j'étais accro aux Final Fantasy, et aux RPGs en général.
Recommandé.